Eau-de-vie de pruneau un fruit riche en goût et en bienfaits
La production de l’eau-de-vie de pruneau commence par la récolte des pruneaux. Les fruits sont ensuite sont dénoyautés et pressés pour extraire le jus de pruneau. Ce jus est ensuite fermenté pendant environ une semaine, ce qui permet de produire un merveilleux breuvage. Le moût est ensuite distillé pour obtenir l’eau-de-vie de pruneau.
Goût riche de pruneau
L’eau-de-vie de pruneau a un goût riche et fruité, avec des notes de pruneau mûr et de caramel. Elle est consommée en digestif, mais aussi comme également utilisée dans la préparation de cocktails et de plats de cuisine.
Plusieurs types d’eau-de-vie
Il existe plusieurs types d’eau-de-vie de pruneau disponible sur le marché, chacun des caractéristiques uniques en fonction de la méthode de production et de l’âge. Il y a l’eau-de-vie de pruneau jeune qui a un goût plus frais et fruité, et l’eau-de-vie de pruneau vieillie qui a un goût plus complexe et boisé en raison de son en vieillissement de chêne.
Digestif traditionnel
En résumé, l’eau-de-vie de pruneau est un alcool fort traditionnel fabriqué à partir de pruneaux mûrs. Il a un goût riche et fruité et est souvent consommé en digestif. Il existe différents types d’eau-de-vie de pruneau disponibles, chacun ayant des caractéristiques uniques en fonction de la méthode de production et de l’âge.
À la différence des pommes et des poires, les prunes et pruneaux sont en grande partie autofertiles, ce qui leur permet de se passer d’une autre variété pour polliniser les fleurs et produire des fruits. En conséquence, toutes les nouvelles fructifications possèdent un profil très similaire sur le plan génétique.
L’espèce Prunus domestica, qui englobe aussi pruneaux, reines-claudes et mirabelles, est probablement originaire du Moyen- ou du Proche-Orient. La provenance initiale de la Damassine, une variété très répandue dans le Jura et dont l’origine se perd dans la nuit des temps, est incertaine, mais son nom évoque la ville de Damas et donne à penser qu’elle est arrivée de Syrie par les voies commerciales romaines.
Une prune authentiquement suisse
Contrairement à d’autres fruits, peu de variétés de prunes ont une origine suisse assurée. La prune de Chézard fait partie de ces rares exceptions et provient d’un semis réalisé dans le Jura neuchâtelois; elle a été récemment élue variété fruitière de l’année par l’association Fructus. La plupart des variétés sont effectivement d’origine étrangère, mais certaines sont cultivées depuis si longtemps en Suisse qu’elles font partie intégrante du patrimoine culturel national, à l’instar de la Damassine ou des pruneaux Bühler et Fellenberg.
Une diversité remarquable
En règle générale, les paysages et zones climatiques diversifiés sont le gage d’une biodiversité importante. Ils expliquent notamment la diversité des variétés cultivées en Suisse au cours des siècles précédents. Certaines d’entre elles n’existent que dans une seule région, ou même dans une seule localité. Un quart des variétés de prunes recensées proviennent de Suisse romande (si l’on excepte le Valais).
Peu calorique (20 kcal), le pruneau est un allié minceur d’autant plus qu’il a un indice glycémique bas (40), ce qui fait de lui un en-cas idéal pour caler une petite faim sans créer de pic de glycémie. Parfait coupe-faim, il permet de limiter le grignotage et de contrôler sa faim. Riches en fibres, il a un fort pouvoir rassasiant. Le pruneau contient un très large éventail de minéraux (fer, magnésium, potassium) et de vitamines E, C et provitamine A qui protègent les cellules et piègent les radicaux libres responsables de la dégénérescence cellulaire. Le pruneau permet donc de lutter contre le vieillissement et la perte d’élasticité de la peau. Il permet de limiter les rides.
La consommation quotidienne de pruneaux réduit le taux de mauvais cholestérol (LDL) donc les risques de maladies cardiovasculaires. Et comme ce fruit est une source de potassium et de flavonoïdes, il prévient naturellement le développement de ces pathologies. Le pruneau est riche en bore, un oligo-élément rare, qui associé au calcium et à la vitamine D présents dans ce fruit, préserve la santé des os et permet de lutter contre l’ostéoporose. 50 grammes de pruneaux apporte 100% des apports quotidiens recommandés de bore.
Riche en fibres solubles et insolubles, le pruneau facilite la digestion et permet de lutter contre la constipation. 100 grammes de pruneaux apportent 60% des apports recommandées journaliers. Riche en glucose (45% des glucides de ce fruit), le pruneau donne de l’énergie au cerveau. Il est donc recommandé en cas d’examen. Source de fructose (25%) et de sorbitol (30%), le pruneau apporte aussi à l’organisme du sucre qui sera assimilé progressivement. Il est aussi conseillé aux sportifs pour éviter les pics de glycémie et les baisses de tonus d’autant plus qu’il est riche en magnésium (45mg pour 100 grammes) essentiel pour la production d’énergie et la contraction musculaire.
Liqueur et eau-de-vie quelle différence ? Une liqueur est une boisson spiritueuse contenant au moins 100g de sucre par litre qui s’obtient en aromatisant une base alcoolique avec des fruits, des plantes ou encore des produits laitiers en les macérant ou en les infusant. L’alcool capte le goût, la couleur et le parfum des produits agricoles.
Tandis qu’une eau-de-vie est une eau-de-vie de fruit limpide et incolore produite par fermentation et double distillation. La saveur de fruits est généralement très légère. Dans les pays anglophones, l’eau-de-vie fait référence à une boisson distillée à base de fruits autres que le raisin. Liqueur et eau-de-vie quelle différence ? Une question à laquelle selon les pays, la réponse est diverse. Source : Wikipédia en anglais
Eau de vie d’où vient le nom ?
Consommée aujourd’hui en digestif voire en apéritif, l’eau-de-vie est apparue au Moyen Age. Le nom eau-de-vie est un dérivé de l’ »élixir de longue vie« , une potion d’immortalité que cherchaient à créer des alchimistes européens à partir du Xe siècle.
Fabriqués grâce à la distillation en alambic de fruits ou de vins, ces élixirs n’avaient évidemment pas l’effet escompté. Ils étaient néanmoins utilisés comme médicaments – même pour les enfants – puisque leur fort degré d’alcool (au moins 40 degrés) en faisait de bons antiseptiques.
L’aspect médical a ensuite progressivement disparu à partir du XVIIe siècle.
Liqueur et eau-de-vie de fruits naturels
Liqueur et eau-de-vie de fruits naturels, c’est la production artisanale du Mazot de Vex basé en Valais dans le Val d’Hérens. D’ailleurs les fruits proviennent de notre verger ou de producteurs locaux. Ils sont non-traités parce que la dimension écologique nous tient à coeur.
D’abord, nous cultivons nos fruits puis nous les récoltons afin de produire liqueur et eau-de-vie. Pour la liqueur, nous extrayons le jus des fruits qui macèrent plusieurs semaines voire des mois dans l’eau-de-vie. Après avoir filtré ce breuvage, nous le mettons en fût. Nos liqueurs ont 18 % de volume d’alcool ou 18 degrés. Nous pensons que c’est le meilleur équilibre.
Pour l’eau-de-vie, nous distillons les fruits après une période de macération de plusieurs mois en tonneaux. L’eau-de-vie obtenue garde ainsi la saveur des fruits naturels de notre verger.
Vient ensuite la vente directe sur les marchés et sur notre boutique en ligne. Liqueur et eau-de-vie sont proposées dans différents formats de bouteilles que nous remplissons directement depuis nos dame-jeanne qui sont de grandes bonbonnes avec un bec verseur.
Vous trouvez également nos liqueurs dans les magasins Volg et Edelweiss en Valais
Quel est le degré d’alcool de l’eau de vie ?
Le degré d’alcool d’une eau de vie est variable en fonction de l’équilibre fruit alcool mais doit être de 37,5 degré minimum. Au Mazot de Vex, nos eaux-de-vie sont titrées à 40 degrés d’alcool, car nous estimons qu’ainsi elles laissent parler au mieux tout ce que les fruits ont à donner au nez et au goût. Sans être trop agressives en bouche, nos eaux-de-vie restent très goûteuses en fruits.
Ainsi, vous pouvez les boire à de nombreuses occasions. Par exemple à la fin d’un bon repas, comme digestif ou encore les utiliser pour préparer des cocktails. Nous utilisons de l’eau de vie pour liqueur pour la fabrication de nos liqueurs et spiritueux. De plus, pour transformer eau de vie en liqueur il suffit d’avoir une bonne recette et de calculer au plus juste les degrés d’alcool.
L’eau de vie sert d’antiseptique !
Et pour cause : avec un degré d’alcool d’au moins 40°, le breuvage se révèle être un excellent antiseptique. Il sert alors pour les plaies, ou pour les infections de la bouche et de la gorge (sous forme de gargarisme), y compris pour les enfants. Cette utilisation va perdurer jusqu’au XVIIe siècle, avant que les eaux-de-vie, dont le célèbre armagnac (distillé à partir de vins blancs), ne deviennent un spiritueux aux vertus gustatives et digestives. Source : Science&Vie
Voilà, nous avons répondu la question souvent posées : Quelle différence entre liqueur et eau-de-vie ? Mais la meilleure réponse est de les déguster en bonne compagnie !
Le génépi est une plante, armoise de la famille des Astéracées. On le récolte à la main parce que la récolte mécanique pose trop de problèmes.
Pour produire notre génépi artisanal du Mazot de Vex, nous utilisons des plants séchés. Ils proviennent de culture biologique dans une haute vallée située entre le Val d’Aoste et le Valais. Nous le faisons macérer quelques semaines et ajoutons très peu de sucre.
Volume d’alcool
Notre génépi tire entre 38% et 40% de vol. et ne contient aucun colorant ni additif. Sa couleur ambrée vient uniquement de la plante de génépi. C’est donc un spiritueux unique. Par le fait que les plantes de génépi poussent uniquement à haute altitude en particuliers dans les Alpes.
Quand boire du génépi ?
Le génépi se boit en général sans ajout d’eau ou de glaçon, en digestif. Il est de bon ton de le servir à température ambiante. Après une bonne raclette ou une assiette valaisanne, c’est un délice ! Toutefois, pourquoi pas le boire aussi à l’apéritif en le servant bien glacé pendant les grosses chaleur de l’été. A noter que le Mazot de Vex offre une dégustation gratuite avec sur notre stand dans les marchés
Bienfaits du génépi
La plante armoise a des vertus digestives, apéritives, toniques, fébrifuges et sudorifiques. Ces vertus sont attribuées à l’eau-de-vie aussi bien qu’à la liqueur. On les consomme donc généralement comme digestif, à la fin d’un repas. On peut également les utiliser pour la confection de desserts.
Importance économique du génépi
L’eau-de-vie et la liqueur de génépi ne représentent qu’un marché de niche. Peu nombreux sont les professionnels qui en produisent. L’essentiel de la clientèle provient du Valais, les visiteurs de passage l’apprécient aussi. Le produit est ainsi connu et apprécié dans toute la Suisse romande.
Selon le site patrimoine culinaire suisse : L’un des producteurs interrogés dans le cadre de notre inventaire a dit en produire 1’000 à 2’000 litres par année; un autre environ 800 à 900 litres par année. Tandis que le Mazot de Vex produit environ 400 litres de génépi artisanal par année. En comparaison, quelques 480’000 litres d’eau-de-vie de poires Williams AOC et 82’000 litres d’abricotine AOC sont produits chaque année en Valais. Sources : patrimoineculinaire.ch
Cette plante fabuleuse se rencontre au creux des rochers escarpés des plus hauts sommets des Alpes. En plus de son goût aromatique puissant, l’indomptable armoise possède bien des vertus thérapeutiques.
Génépi de légende
Comme beaucoup je pense, j’ai entendu parler du génépi avant de le rencontrer. À l’instar du mystérieux edelweiss, il était le héros de gestes montagnardes que me contait ma mère dès mes plus tendres années. Il était question d’une plante merveilleuse que les alpinistes – dont elle faisait partie – allaient cueillir sur les rochers escarpés au péril de leur vie pour préparer une liqueur qui faisait des envieux.
Il était hors de question pour moi, bambin, d’accompagner ma mère pour gravir les sommets, ni, bien sûr de goûter la préparation alcoolique parfumée – quoique je le fis, je crois, avant d’atteindre un âge très raisonnable… Et si l’edelweiss nous apparaissait parfois au détour d’un sentier alpin, je dus attendre bien plus longtemps pour rencontrer le fabuleux génépi.
Plante des montagnes
C’est sur un petit sommet des Alpes valaisannes, l’Illhorn, qui ne culmine guère qu’à 2 700 mètres, que je fis un beau jour d’été sa connaissance. J’en avais tellement entendu parler et j’avais observé sa photo sur les ouvrages de botanique que je l’aurais reconnu entre mille, mais il y avait de quoi être un peu déçu. Imaginez une plante rabougrie de quelques centimètres de hauteur, une touffe grise blottie au creux d’une fissure schisteuse d’où partaient dans tous les sens quelques tiges grêles munies de minuscules pompons jaunes.
Encore fallait-il l’attraper, ce à quoi je parvins à force de contorsions périlleuses – j’ai eu plus tard l’occasion de rencontrer une jeune femme dont l’ami s’était tué en allant récolter, imprudemment, du génépi : l’opération est loin d’être sans danger ! Mais en humant les quelques brins que je cueillis avec peine, je compris pourquoi tant de personnes a priori saines d’esprit prennent des risques pour s’approprier ce modeste végétal. Quel arôme extraordinaire ! Il me rappelait, mais en plus céleste encore, le divin parfum de l’absinthe, l’un de mes favoris...
L’eau-de-vie de gentiane, on l’aime ou on la déteste ! Mais, elle ne laisse personne indifférent. L’eau-de-vie de gentiane possède déjà une odeur caractéristique qui la différencie parmi toutes les autres eaux-de-vie. Elle a surtout une saveur incomparable pour tous les amateurs d’eau-de-vie. Dans cet article, nous allons répondre à 5 questions sur l’eau-de-vie de gentiane.
d’où elle vient
comment la gentiane est récoltée
sa distillation
la meilleure façon de la boire
les bienfaits de la gentiane
La gentiane vient d’où ?
La gentiane jaune (Gentiana lutea), encore appelée grande gentiane, est une espèce de plantes de la famille des Gentianaceae, originaire d’Europe méridionale et d’Asie mineure. Elle est présente notamment dans divers massifs montagneux européens, dont les Alpes, le Massif central, le Jura, les Pyrénées et les Vosges. Grande herbe robuste et vivace, elle peut vivre 50 ans et met 10 ans pour fleurir la première fois. Source : wikipédia.
Selon La gentiane: l’aventure de la fée jaune, de J.-L. Clade et Ch. Jollès, paru en 2006, on trouve mention de la distillation de la gentiane dans des documents d’archives allemands datant de 1620. Concernant la Suisse, les attestations ne sont pas rares mais ne nous permettent pas de remonter au-delà de la fin du 18ème siècle.
La plus ancienne attestation dont nous disposions est neuchâteloise et date du 27 septembre 1796. Un registre de Charles Huguenin, notaire à la Brévine, cité par les auteurs ci-dessus, fait mention d’un dénommé Michel Scheleppy, d’origine bernoise mais habitant la localité, qui "distille de l’eau-de-vie de différentes racines et spécialement de genscianne."
On apprend encore, toujours dans le même ouvrage, que "vers 1816, le maire de La Brévine, David-Guillaume Huguenin, écrit dans ses Lettres d’un buveur d’eau: "Dans la seule paroisse de La Brévine, il y a une dizaine d’alambics en activité jour et nuit pendant l’automne et l’hiver." Le maire poursuit en affirmant que la gentiane est "une ressource sur laquelle il (le propriétaire terrien ndlr) ne comptait pas il y a dix ans…
C’est maintenant un objet de fabrication très considérable qui s’écoule au Locle, à la Chaux-de-Fonds, à Neuchâtel et surtout dans le canton de Berne…" La pratique ne semble donc remonter guère au-delà de la fin du 18ème siècle dans le canton, quoiqu’elle semble plus ancienne dans le canton de Berne.
De fait, côté Alpes, on trouve des mentions suggérant que l’eau-de-vie de gentiane est déjà bien connue au tournant du 19ème siècle. E. Chuard, dans son Origine de la distillerie en Suisse, paru en 1930, reproduit ainsi un passage du Rapport de la Section de physique à la Société vaudoise d’Emulation (Lausanne, 1805):
"il se trouve que dans le Pays d’EnHaut on emploie pour cette fabrication la racine de la grande gentiane jaune, plus abondante que la pourpre; qu’on en tire au moyen de la distillation une eau-de-vie d’un goût très désagréable par son amertume et d’une odeur repoussante; que les paysans du Siebenthal se sont emparés de cette branche d’industrie et viennent régulièrement l’exercer dans les environs de Château-d’Oex." Le même article fait d’ailleurs état d’un abus généralisé au sein de la population du Pays d’Enhaut.
A la Vallée de Joux (VD), qui deviendra au cours des 19 ème et 20 ème siècles un haut lieu de la fabrication de l’eau-de-vie de gentiane, celle-ci semble encore inconnue à la même époque. Le Rapport de la Section de physique à la Société vaudoise d’Emulation de 1805 rapporte ainsi :
"qu’au Jura (vaudois, ndlr) où les gentianes se trouvent en abondance, on n’a pas encore pensé à les exploiter." Toutefois Vieux métiers de la vallée de Joux: Nourriture-habillement (1999), d’Auguste Piguet, nous dit qu’un Bernois du nom d’Oppliger fonda une distillerie de gentiane au Chenit en 1819. Il ajoute que l’extraction de la gentiane "prit un certain développement" dès la fin du 19ème siècle.
A part la modernisation constante des alambics, qui a permis d’améliorer peu à peu la qualité des eaux-de vie, le produit n’a sans doute guère évolué depuis ses débuts. La principale évolution est l’invention d’alambics à chaleur indirecte (alambics à bain-marie ou à vapeur), qui permettent de mieux maîtriser la température de chauffe et évitent les risques de surchauffe, qui donne un goût âpre à l’eau-de-vie obtenue.
Une fois les racines de gentiane récoltées, On les lave grossièrement,ou on les brosse ou encore on les frotte simplement à la main. Certains producteurs aiment en effet bien que leur eau-de-vie ait un goût terreux, d’autres non.
On hache les racines et ensuite on les met en fût. On y ajoute un peu d’eau ainsi qu’un peu de levure de bière ou de boulanger afin de favoriser la fermentation. Le rapport est d’environ 80% de racines pour 20% d’eau.
La masse étant solide, elle n’est pas travaillée ni brassée. A l’inverse de ce qui se pratique pour les eaux-de-vie de fruits. La fermentation est donc d’autant plus longue. Elle dure deux à trois mois, selon les quantités et la température ambiante.
Une fois la fermentation terminée, on distilles la masse. Pour ce faire, on la chauffe. Comme les alcools ont une température d’évaporation plus basse que celle de l’eau, ils s’évaporent en premier. Ils sont évacués de la cuve par un tuyau puis sont refroidis rapidement à l’aide de serpentins dans lesquels circule de l’eau froide. Ce refroidissement provoque la condensation des vapeurs, qui n’ont plus qu’à s’écouler vers le récipient de réception. La gentiane est distillée en dernier, lorsque toutes les autres eaux-de-vie ont été produites. Elle dégage en effet une forte odeur qui imprègne tout autre alcool distillé aussitôt après dans le même alambic.
Le distillat est ensuite mis en bonbonnes recouvertes d’une gaze pour maturation. La gaze permet à l’eau-de-vie de respirer tout en la protégeant des insectes et de la poussière. Les bonbonnes sont ensuite placées au grenier ou dans tout autre local soumis à de fréquentes variations de température. L’objectif est de provoquer l’évaporation des éléments indésirables: excès éthyliques, flegmes, éthanols, etc. Les qualités gustatives de l’eau-de-vie s’en trouvent grandement améliorées.
La gentiane est particulièrement peu productive en eau-de-vie. Cent kilogrammes de racines ne donnent en effet que six à sept litres d’eau-de-vie à 48° alors qu’avec des fruits, on obtient généralement dans les dix litres.
Consommation
L’eau-de-vie de gentiane se consomme pure, plutôt comme digestif que comme apéritif. Elle fait généralement office de « coup de l’étrier » („Steigbügel-Schluck“: la dernière gorgée en guise d’adieu d’un cavalier ayant déjà un pied dans l’étrier), c’est-à-dire qu’elle se boit en dernier. Son goût est en effet très prononcé et reste longtemps en bouche. Par ailleurs, le Rapport de la Section de physique à la Société vaudoise d’Emulation de 1805 cité plus haut mentionne que « dans le Pays d’Enhaut romand, cette liqueur n’est employée que comme médicament, tant externe qu’interne, tandis que les habitants du Gessenay et du Siebenthal s’en servent en guise de boisson. »
Importance économique
Bien que sa consommation ait décliné au cours des dernières décennies, l’eau-de-vie de gentiane est encore fabriquée dans de nombreuses distilleries du Jura et des Préalpes.
Les quantités produites varient énormément d’une année à l’autre mais une distillerie de taille moyenne en produit généralement dans les 100 à 300 litres par an.
Du fait de son rendement très faible et de sa récolte plutôt laborieuse, la gentiane est plus chère que la plupart des eaux-de-vie de fruits. Une bouteille de 75 cl se vend en effet aux alentours de 50 Fr.-, une bouteille de 100 cl entre 80.- à 110 Fr. (Février 2017).
… et enfin
La gentiane jaune est utilisée en pharmacopée depuis l’Antiquité. On lui prête les 12 vertus suivantes: apéritive, digestive, dépurative, stomachique, carminative, fébrifuge, rafraîchissante, salivaire, reconstituante, tonique, vermifuge et stimulante.
On prête aussi à l’eau-de-vie tirée de cette plante diverses vertus médicinales, tant pour les humains que le bétail. Il y a encore quelques décennies, les paysans l’utilisaient pour soigner le bétail. David Birmingham rapporte dans Château- d’Œx: mille ans d’histoire (2005) que « chaque fois que, pour lutter contre l’alcoolisme dans la population montagnarde, on tentait d’interdire la distillation de la gentiane, des protestations s’élevaient et on avançait l’importance qu’elle revêtait pour les soins du bétail. » A Fribourg, un article paru en 1945 intitulé La médecine populaire à la Roche (Gruyère), de François-Xavier Brodard, conseille de faire « des frictions avec de la liqueur de gentiane » pour soigner les « abcès du sein ». Il conseille également de donner de la « liqueur chaude de gentiane » aux vaches et aux chevaux pour soigner les coliques. La pratique est également attestée à la même époque à Neuchâtel et dans l’actuel canton du Jura.
Dans quelques cantons, la gentiane jaune est une plante protégée.
Comment la gentiane est récoltée ?
On récolte les racine de gentiane de mai à octobre. Il faut pour cela employer une grande fourche en acier pesant entre 10 à 20 kilos. Cette lourde fourche possède un long manche pour faire un bras de levier suffisant afin de déterrer les longues racines de gentianes.
Les anciennes racines de gentiane se sont ramifiées avec le temps. Elles ont près de 50 cm de long et environ 10cm de diamètre. Il faut donc se contenter de tirer ce que l’on peut car les vieilles racines cassent. Les morceaux restant peuvent en outre refaire de nouveaux drageons. Un drageon est une pousse issue de la racine d’un végétal qui peut devenir autonome. Lorsque les racines sont déterrées, on les brosse et on les coupe en rondelles pour les mettre en tonneau pour les faire macérées en vue de les distillées.
La distillation de la gentiane
Il faut quinze kilos de racines de gentiane pour produire un litre d’alcool. Trois étapes primordiales sont nécessaires pour fabriquer l’eau-de-vie de gentiane. Premièrement, on lave les racines soigneusement avant de les couper en fines lamelles. Ensuite, les lamelles fermentent dans des tonneaux pendant au moins 6 semaines dans des caves chauffées à 20 °C. Après, on distille une première fois du moût titrant de 25 à 30 % d’alcool. Ce moût est ensuite redistillé et donne après rejet des distillats de tête un produit titrant de 70 à 90 %. Ce distillat final est encore réduit ensuite par addition d’eau pour donner une eau-de-vie comportant 40 % à 55 % d’alcool suivant le goût du distillateur. Source : Wikipedia
Comment boire l’eau-de-vie de gentiane ?
L’eau-de-vie de gentiane se boit pure généralement en digestif après un bon repas. Elle est associée au coup de l’étrier en référence au cavalier ayant déjà un pied dans l’étrier avant de partir sur les chemins. Dans le Jura, l’eau-de-vie de gentiane était aussi employée comme médicament pour les vaches. On leur frottait le ventre ou la jambe avec de l’eau de vie de gentiane. On raconte également que jadis, on mettait un peu d’eau-de-vie de gentiane dans le biberon des bébés pour les aider à dormir.
Bienfaits de la gentiane
Selon le site futura planète la gentiane possède plusieurs bienfaits :
tonifier ;
stimuler l’appétit, faciliter la digestion ;
traiter la dyspepsie atonique, traiter l’atonie gastro-intestinale ;
traiter la dyspepsie;
lutter contre la scrofule ;
diminuer la diarrhée ;
traiter contre les vers ;
provoquer la salivation ;
soigner la fatigue due aux maladies chroniques ;
soulager l’épuisement.
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