Production du génépi
Le génépi est une plante, armoise de la famille des Astéracées. On le récolte à la main parce que la récolte mécanique pose trop de problèmes.
Pour produire notre génépi artisanal du Mazot de Vex, nous utilisons des plants séchés. Ils proviennent de culture biologique dans une haute vallée située entre le Val d’Aoste et le Valais. Nous le faisons macérer quelques semaines et ajoutons très peu de sucre.
Volume d’alcool
Notre génépi tire entre 38% et 40% de vol. et ne contient aucun colorant ni additif. Sa couleur ambrée vient uniquement de la plante de génépi. C’est donc un spiritueux unique. Par le fait que les plantes de génépi poussent uniquement à haute altitude en particuliers dans les Alpes.
Quand boire du génépi ?
Le génépi se boit en général sans ajout d’eau ou de glaçon, en digestif. Il est de bon ton de le servir à température ambiante. Après une bonne raclette ou une assiette valaisanne, c’est un délice ! Toutefois, pourquoi pas le boire aussi à l’apéritif en le servant bien glacé pendant les grosses chaleur de l’été. A noter que le Mazot de Vex offre une dégustation gratuite avec sur notre stand dans les marchés
Bienfaits du génépi
La plante armoise a des vertus digestives, apéritives, toniques, fébrifuges et sudorifiques. Ces vertus sont attribuées à l’eau-de-vie aussi bien qu’à la liqueur. On les consomme donc généralement comme digestif, à la fin d’un repas. On peut également les utiliser pour la confection de desserts.
Importance économique du génépi
L’eau-de-vie et la liqueur de génépi ne représentent qu’un marché de niche. Peu nombreux sont les professionnels qui en produisent. L’essentiel de la clientèle provient du Valais, les visiteurs de passage l’apprécient aussi. Le produit est ainsi connu et apprécié dans toute la Suisse romande.
Selon le site patrimoine culinaire suisse : L’un des producteurs interrogés dans le cadre de notre inventaire a dit en produire 1’000 à 2’000 litres par année; un autre environ 800 à 900 litres par année. Tandis que le Mazot de Vex produit environ 400 litres de génépi artisanal par année. En comparaison, quelques 480’000 litres d’eau-de-vie de poires Williams AOC et 82’000 litres d’abricotine AOC sont produits chaque année en Valais. Sources : patrimoineculinaire.ch
Cette plante fabuleuse se rencontre au creux des rochers escarpés des plus hauts sommets des Alpes. En plus de son goût aromatique puissant, l’indomptable armoise possède bien des vertus thérapeutiques.
Génépi de légende
Comme beaucoup je pense, j’ai entendu parler du génépi avant de le rencontrer. À l’instar du mystérieux edelweiss, il était le héros de gestes montagnardes que me contait ma mère dès mes plus tendres années. Il était question d’une plante merveilleuse que les alpinistes – dont elle faisait partie – allaient cueillir sur les rochers escarpés au péril de leur vie pour préparer une liqueur qui faisait des envieux.
Il était hors de question pour moi, bambin, d’accompagner ma mère pour gravir les sommets, ni, bien sûr de goûter la préparation alcoolique parfumée – quoique je le fis, je crois, avant d’atteindre un âge très raisonnable… Et si l’edelweiss nous apparaissait parfois au détour d’un sentier alpin, je dus attendre bien plus longtemps pour rencontrer le fabuleux génépi.
Plante des montagnes
C’est sur un petit sommet des Alpes valaisannes, l’Illhorn, qui ne culmine guère qu’à 2 700 mètres, que je fis un beau jour d’été sa connaissance. J’en avais tellement entendu parler et j’avais observé sa photo sur les ouvrages de botanique que je l’aurais reconnu entre mille, mais il y avait de quoi être un peu déçu. Imaginez une plante rabougrie de quelques centimètres de hauteur, une touffe grise blottie au creux d’une fissure schisteuse d’où partaient dans tous les sens quelques tiges grêles munies de minuscules pompons jaunes.
Encore fallait-il l’attraper, ce à quoi je parvins à force de contorsions périlleuses – j’ai eu plus tard l’occasion de rencontrer une jeune femme dont l’ami s’était tué en allant récolter, imprudemment, du génépi : l’opération est loin d’être sans danger ! Mais en humant les quelques brins que je cueillis avec peine, je compris pourquoi tant de personnes a priori saines d’esprit prennent des risques pour s’approprier ce modeste végétal. Quel arôme extraordinaire ! Il me rappelait, mais en plus céleste encore, le divin parfum de l’absinthe, l’un de mes favoris...